En 2020, un nombre record d’entreprises ont communiqué sur leur performance RSE (“Responsabilité Sociale des Entreprises”). En effet, 90% des entreprises classées dans l’index S&P 500 ont publié un rapport en développement durable contre 75% en 2014. Comment définir et quels sont les intérêts d’une telle pratique ?
Le rapport RSE est un document qui résume les initiatives et la performance en développement durable d’une organisation. Il peut être interne, afin de guider les décisions quotidiennes, mais est très souvent rendu public afin d’informer les différentes parties prenantes (employés, consommateurs, investisseurs, etc) des initiatives et progrès faits en développement durable.
Tout comme un rapport annuel permet de comprendre la situation financière et la stratégie d’une entreprise, le rapport RSE fait le point sur les différentes dimensions ESG (Environnement, Social, Gouvernance), la performance de l’entreprise quant à ces dernières, ses objectifs et la stratégie qui lui permettra de les atteindre.
Que l’on parle de responsabilité sociale, de développement durable ou d’ESG, ces termes font référence à la performance extra-financière d’une entreprise. Au-delà des revenus et des dépenses, il s’agit de suivre les autres dimensions sur lesquelles une entreprise a un impact. Quelques exemples;
Le reporting RSE est une démarche qui donne l’opportunité à l’entreprise de quantifier son impact sur l’ensemble des dimensions du développement durable et qui permet par la suite de l’améliorer. L’entreprise aura ainsi les informations nécessaires pour optimiser ses efforts.
En tant qu’acteur citoyen, les entreprises se doivent de suivre et de comprendre leur performance en développement durable. Le reporting RSE est une démarche qui donne l’opportunité à l’entreprise de quantifier son impact sur l’ensemble des dimensions du développement durable et qui permet par la suite de l’améliorer.
Les enjeux RSE auxquels sont confrontées les entreprises sont différents d'une industrie à l'autre, et même d’une organisation à une autre. C'est pour cela qu'une organisation doit dans un premier temps identifier ses enjeux prioritaires puis elle sera en mesure de déterminer les KPIs (Key Performance Indicators) pertinents. À titre d’exemple, une compagnie de service n’aura pas les mêmes enjeux en développement durable qu’une entreprise manufacturière. La première pourrait définir que la diversité de son équipe est un des sujets prioritaires alors que la deuxième pourrait se concentrer sur le Co2 émis lors de la production.
Ensuite, c’est l’analyse régulière de la performance en développement durable qui va permettre d’identifier des pistes d’amélioration précises. L’entreprise aura ainsi les informations nécessaires pour optimiser ses efforts d’amélioration.
Lorsqu’une entreprise choisit de partager publiquement sa performance RSE, elle démontre une volonté de transparence et d’être un bon acteur citoyen. Grâce aux KPIs RSE, les parties prenantes peuvent prendre des décisions éclairées (investir, acheter, travailler pour l’entreprise, etc) et influencer l’entreprise pour qu’elle améliore son impact.
Puisque les thématiques de développement durable sont de plus en plus importantes pour attirer les capitaux, les talents et les consommateurs, certaines organisations sont tentées de communiquer sur leurs initiatives RSE de façon trompeuse voire mensongère. C’est le “green” et “social washing”.
Pour encadrer le reporting RSE et en assurer la fiabilité, des méthodologies standardisées se sont développées. Ces cadres de référence définissent quels sont les KPIs à suivre et surtout comment les mesurer. Parmi eux;
Les cadres de référence harmonisent et assurent la fiabilité du reporting RSE, ce qui en augmente la valeur pour les parties prenantes. En effet, ils rendent la comparaison de plusieurs entreprises possible en créant une base commune. Cette standardisation a contribué à propulser la RSE d’une activité périphérique à une nouvelle façon de mesurer la performance, la pertinence et la pérennité du modèle d’affaire d’une entreprise.