4 recommandations clés pour améliorer votre reporting sur la durabilit

Publié le
22 juin, 2022

 Les rapports environnement, social et gouvernance (ESG), également appelés reporting sur la durabilité sont devenus un élément essentiel du succès d’une entreprise auprès des investisseurs, des parties prenantes et du grand public. Les entreprises de toutes tailles et d’une majorité de secteurs, tels que l’ingénierie et l’exploitation minière, les biens de consommation et les transports, pour n’en citer que quelques-uns, ont adopté le reporting ESG sous une forme ou une autre.


Graphique sur la croissance du nombre rapports sur la durabilité

Dans son enquête de 2020 sur le reporting sur la durabilité, KPMG a constaté que « 80 % des entreprises du N100 à travers le monde publient désormais des rapports sur la durabilité ». Pour contextualiser, le N100 de KPMG est un échantillon mondial de 4 900 entreprises. représentant les 100 premières firmes en termes de chiffre d’affaires dans 49 pays inclus dans l’étude.

Parallèlement, KPMG indique également que, depuis 2011, 90 % ou plus des membres du G250 ont fait état de leurs performances en matière d’ESG. Le G250 fait référence aux 250 plus grandes sociétés dans le monde en fonction de leurs revenus, sur la base du classement Fortune 500.

Dans notre dernier article, nos experts en logiciels de reporting ESG vous ont donné 3 conseils clés pour éviter les pièges courants du reporting ESG. Cette fois-ci, nous aborderons 4 autres recommandations importantes en matière de divulgation des informations relatives à l’ESG, aussi utiles pour surmonter les difficultés rencontrées par la plupart des entreprises.

Depuis 2009, notre équipe a aidé d’innombrables grandes organisations à adopter, voire à améliorer, leur communication et leurs rapports sur le climat. Nous avons même créé un guide de planification de la stratégie de déclaration des performances ESG pour aider les entreprises qui débutent dans leurs démarches vers la durabilité. 

Ci-dessous, vous trouverez des conseils et des points clés fournis par notre équipe concernant les défis associés à la collecte de données ESG, le choix des bons indicateurs de performance à inclure dans vos rapports, la manière d’éviter l’étiquette « d’écoblanchiment » ou d’aborder les évaluations de double matérialité, et plus encore.


Nos 4 recommandations clés pour améliorer vos rapports sur la durabilité :

Illustration d'un homme avec un laptop

1. Faire des recherches.

De nombreuses entreprises ont affronté et surmonté les mêmes problèmes que vous : vous pouvez bénéficier de leur expérience, de leurs recommandations et de leurs ressources. Vous devrez probablement aussi tenir compte de nouvelles exigences légales et de nouveaux défis propres à votre entreprise. Tout ceci nécessite de faire des recherches.

Milena recommande d’effectuer une analyse de double matérialité. En dépit de son nom, une analyse de double matérialité n’implique pas d’effectuer deux évaluations ou matrices distinctes. 

En quelques mots, pour faire une analyse de double matérialité, vous devez rassembler des preuves, évaluer et expliquer en quoi les points que vous avez relevés sont importants à la fois du point de vue de l’impact externe et de l’impact financier. Si vous êtes en mesure de mettre en évidence l’impact financier des sujets de votre reporting sur votre entreprise ainsi que leur impact sur le marché, la population et l’environnement, vous avez réussi votre analyse de double matérialité.

Plus important encore, Milena recommande de rester au fait de la législation concernant la responsabilité sociale des entreprises et le reporting. Vous devez être au courant dès que des changements sont annoncés afin de déterminer si et comment ils affecteront votre entreprise. Si votre entreprise se trouve aux États-Unis par exemple, vous devez vous tenir informé des recommandations de la SEC en matière de divulgation climatique.

« Étendre votre réseau en rencontrant des experts en développement durable du monde entier. »

Participer à des forums et des conférences tels que la Sustainability Week (semaine du développement durable) organisée par l’Economist Impact ou les événements de Greenbiz est un excellent moyen d’étendre votre réseau en rencontrant des experts en développement durable du monde entier. Vous pouvez aussi tirer parti d’un grand nombre d’outils en ligne pour mobiliser vos employés, en leur montrant par exemple ce calculateur d’empreinte carbone. Il va sans dire que le dernier rapport d’évaluation du GIEC sur les facteurs d’émission constitue également une excellente référence.

Le directeur de notre équipe de développement commercial, Julien Belisle, nous fait part de son astuce simple en matière de reporting : consulter les rapports ESG et les matrices de matérialité publiés par des entreprises de taille similaire dans votre milieu et secteur.


2. Tenir compte des sources de vos données.

Le facteur le plus important pour établir une source de données unique pour toutes vos informations ESG est de vous demander lesquelles sont disponibles, et d’où elles viennent. Il est très bien d’avoir identifié vos indicateurs clés de performance, mais ils ne sont utiles que s’ils sont corroborés par des données. Vous devez comprendre parfaitement d’où viennent vos données avant de pouvoir en rationaliser la collecte et de planifier votre processus de reporting.

Les indicateurs environnementaux sont simples à quantifier car mesurables, tandis que les indicateurs sociaux sont de nature qualitative, et il est donc plus difficile d’en rendre compte. En ce qui concerne le facteur social, la frontière entre greenwashing et données claires est toujours mince.

Pour accélérer la collecte de données, vous devez réfléchir à la meilleure manière de récupérer ces informations et d’obtenir l’approbation de votre hiérarchie. En règle générale, il est préférable de distinguer la personne responsable de la collecte des données de celle responsable de leur approbation. 

Il est toujours recommandé de soumettre vos données à une autre personne avant de les publier. De nombreuses entreprises ont une petite équipe qui forme un noyau dur responsable de tout, mais il vous faudra apprendre à déléguer et à affecter des rôles clés à des employés proches du terrain qui pourront saisir les données, en prévoyant au moins un niveau de validation, voire deux. Par exemple, les indicateurs énergétiques sont généralement saisis sur chaque site puis approuvés par le siège social qui recherche activement les écarts.

La sélection des indicateurs doit dépendre du degré de connaissance de votre équipe sur la matérialité de votre organisation. Pour de nombreuses entreprises, les plus hauts niveaux d’émissions proviennent du scope 3. Le SASB (ou ISSB) fournit une bonne base concernant les normes relatives à chaque secteur.

3. Choisir un outil qui résiste au temps.

Votre entreprise évoluera au fil du temps, et l’outil de reporting ESG que vous choisissez doit être capable d’évoluer avec vous.

Certaines entreprises établissent l’ensemble de leur processus de reporting ESG à partir de la collecte de données pour remplir des questionnaires précis et saisir les informations dans des feuilles de calculs, des documents ou des PDF. Mais dès que les régulations en matière de divulgation ou les cadres du reporting changent, elles se voient obligées de reconstruire l’essentiel de leurs réponses à partir de zéro.

En fait, nous avons même vu des entreprises mettre en place tout un processus de reporting avec un logiciel limité pour ensuite tout recréer dans un logiciel de collecte de données plus solide.

C’est pourquoi il est important de choisir un logiciel de reporting ESG qui utilise des blocs plus petits et plus polyvalents de données ESG primaires et non agrégées.

Les données granulaires peuvent vous fournir la flexibilité nécessaire pour répondre à tout questionnaire lié au reporting ou à la divulgation.


4. En faire une habitude.

Gabriel Lazar est gestionnaire de compte chez Metrio. Il travaille avec de nombreuses grosses entreprises implantées dans le monde entier.

Il recommande de faire de la gestion de données ESG un processus continu. En d’autres termes, une fois votre premier rapport établi, assurez-vous de continuer à saisir des données tous les mois.

Avec seulement quelques heures de reporting par mois, vous pouvez éviter les calculs de dernière minute et les rapports livrés en retard. Gabriel suggère également d’ajuster votre processus tout au long de l’année plutôt que de tout modifier d’un coup une fois le rapport publié.

Avant de commencer un nouveau cycle de reporting, vous pouvez également consulter les notes de l’année passée pour voir ce qui s’est bien passé et ce qui peut être amélioré.


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